CONNAITRE LE SYSTÈME PRODUCTIF
CONNAITRE LE SYSTÈME PRODUCTIF
La science économique enseigne que le secteur privé est la base de toute création de richesse et de toute croissance économique inclusive et durable. Il garantit les emplois, source de revenus et apporte sous diverses formes plus de recettes fiscales et non fiscales à l’Etat pour lui permettre de faire face à ses charges.
Cette importance du secteur a été toujours relevée et soulignée dans tous les documents de politique économique nationale (Vision 2030, PND 2013-2015, SND-PME 2012-2015) mais sa contribution effective à la création de la richesse et au développement socio-économique du pays est marginale et mal connue. Cette situation a pour cause, les couts élevés des facteurs de production, le code d’investissement peu attractif, un secteur bancaire très restreint et mal réparti sur le territoire national et une faible structuration professionnelle. Les statistiques sur le secteur publiées de manière périodique par les institutions internationales confirment cette situation non reluisante : le Doing business 2015 classe en effet le Tchad 185ème /189 tandis que l’indice de compétitivité du forum mondial 2009 lui accorde le classement de 139ème /139.
Conscient des défis à relever pour faire du secteur privé la véritable source de création de richesse et un facteur de croissance inclusive et durable, les autorités ont adopté une stratégie axée sur la promotion des PME, le développement des industries extractives, le développement industriel, la promotion du commerce et du tourisme, le développement artisanal et du secteur financier.
Cette stratégie en pleine phase d’application s’est matérialisée par plusieurs actions concrètes dont la création du guichet unique et de l’ANIE, le développement des micro-crédits et autres reformes. L’enjeu majeur est de pouvoir mettre en place les conditions permettant d’améliorer le climat des affaires, de renforcer les capacités d’intervention des acteurs et d’assurer la compétitivité de l’économie tchadienne. Dans la même lancée, le Gouvernement poursuit la mise en œuvre des réformes suggérées à travers le livre Blanc du Conseil National du Patronat Tchadien (CNPT) et l’application des mesures susceptibles d’atténuer ou de minimiser les autres contraintes.
Le Rapport du Recensement Général des Entreprises le est l’un des fondements de la stratégie de développement du Secteur privé. En effet, il a permis de dénombrer et de repérer toutes les unités économiques, de recueillir les opinions des chefs d’entreprises sur le climat des affaires au Tchad et de dessiner les perspectives mais surtout il a permis de mettre à jour la base des données sur les unités économiques au Tchad.
Après avoir rappelé le contexte et les aspects méthodologiques inhérents à toute opération de cette envergure, le rapport présente succinctement la démographie des unités économiques au Tchad, les infrastructures dans lesquelles évoluent ces unités économiques ainsi que l’environnement des affaires au Tchad du point de vue des opérateurs économiques.
Le gouvernement tchadien, à travers les orientations stratégiques de développement à l’horizon 2030 (Plan National de Développement, la vision 2030, la Stratégie Nationale de Développement des Petites et Moyennes Entreprises et la Stratégie Nationale des Micro-finances) a fait de la promotion du secteur privé le principal levier de la croissance accélérée. L’objectif est de parvenir à un développement économique et social durable, par l’entremise de mécanismes appropriés de redistribution de la richesse créée.
La promotion du secteur productif passe par l’existence d’entreprises compétitives, génératrices d’emplois rémunérateurs. C’est pourquoi une attention particulière est accordée aux mesures à mettre en œuvre en vue de favoriser la création de nouvelles entreprises. Dans le cadre de la Stratégie Nationale de Développement des petites et moyennes entreprises, des axes stratégiques sont définis en vue de favoriser l’éclosion des PME.
Ces décisions, de nature à améliorer le cadre des activités économiques et à induire une croissance économique durable, doivent être prises sur la base d’informations statistiques fiables (effectif et nature des entreprises existantes, etc.), pouvant contribuer à saisir périodiquement la structure et la dynamique des entreprises et à analyser les différents problèmes socio-économiques y afférents. Ainsi, face à ce besoin d’actualisation de la base de sondage afin d’améliorer l’appréhension de la dynamique du tissu industriel du Tchad, il devient nécessaire pour la gestion économique, de connaître avec une certaine régularité, les capacités de production, le niveau de production, l’emploi, les liaisons inter-entreprises et la diversité des entreprises industrielles, commerciales, etc. C’est dans cette logique que s’inscrit la réalisation du Premier Recensement Général des Entreprises (RGE1).
Aussi, pour ces orientations stratégiques de développement, la demande de données économiques est forte, et les utilisations sont diversifiées : d’une part, le gouvernement a besoin des données du recensement des entreprises pour poser un diagnostic complet sur le tissu productif national afin de pouvoir entreprendre des actions dans le cadre de la planification économique en général et de la relance du secteur privé en particulier ; et d’autre part, les opérateurs économiques ont besoin de données économiques sectorielles de qualité afin de mieux orienter leurs décisions d’investissement et l’identification de partenaires pour la sous-traitance, la logistique, la communication et l’information, les finances, etc. A ces deux grandes catégories d’utilisateurs, il faut ajouter les chercheurs pour les analyses et les partenaires au développement pour l’identification des secteurs de financement. On ne saurait ignorer le système statistique qui a besoin des données du recensement pour la mise à jour de la base de sondage.
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